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POURQUOI JE SOUTIENS NAEM BESTANDJI
Septembre
2020 - Dominique Fourtune tunedomi [at] tunebook.fr
Les élections municipales récentes ont été l'occasion pour le
parti EELV de présenter sur quelques unes de ses listes des femmes
musulmanes voilées. Certaines ont été élues. Voyant cela, le
militant Naëm Bestandji a réagi par un article en ligne dénonçant
le fait que EELV permettait ainsi au sexisme de l'intégrisme
musulman une promotion visible. En même temps, et pour dénoncer le
même fait, Eric Zemmour a pris la parole pour comparer le vert
écologiste avec le vert de l'Islam.
Sur les réseaux sociaux, et dans mon entourage, on a fait
remarquer que ces deux positions de Bestandji et Zemmour étaient
très proches, comme participant d'une même vision identitaire
xénophobe, donc "de droite".
Ce parallèle fait entre ces deux positions ne prouve qu'une chose,
c'est qu'il ne sait pas faire la différence entre une race et une
religion.
Eric Zemmour, porte-parole d'une droite identitaire décomplexée,
développe notoirement une xénophobie systématique à l'encontre des
étrangers, et tout particulièrement des Arabes. Ce n'est pas du
tout le cas de Naëm Bestandji, qui ne fait que dénoncer les excès
du sexisme religieux. Une race, ce n'est pas une religion. Celles
et ceux qui ne savent pas faire cette différence sont tombés dans
le piège des islamistes, qui veulent absolument faire croire qu'on
les persécute en tant que race, alors que Bestandji et les
féministes laïcs, dont je fais partie, ne font que dénoncer
l'interprétation extrémiste de l'islam, l'instrumentalisation de
cette religion, faite par les islamistes pour justifier leur
sexisme.
Oui, la xénophobie diffusée entre autres par Zemmour et une grande
partie de la droite française existe bel et bien. Le problème,
c'est d'être capable de distinguer les deux démarches, l'une
xénophobe et l'autre féministe et laïque. Par exemple, le fait de
critiquer une responsable de l'UNEF, qui porte le voile, passe
pour du racisme alors que cette responsable n'est pas d'origine
maghrébine. La critique à son encontre ne porte que sur le fait
qu'elle porte les signes d'une religion réactionnaire dans
l'exercice de ses responsabilités, certainement pas du fait de ses
origines. Aucun racisme là-dedans.
Je soutiens le combat de Bestandji contre les excès du sexisme
religieux tout simplement parce que la religion a été, dans le
plupart des régions du monde, le principal vecteur de l'oppression
des femmes. Mais, au contact de l'Islam, de nombreux gens de
gauche semblent l'avoir oublié. On m'a dit, un jour, en croisant
une religieuse catholique dans la rue : "Tu vois qu'elle n'est pas
dangereuse". Cette religieuse ne semblait effectivement pas
dangereuse dans cette situation à ce moment, mais elle portait les
couleurs de l'institution la plus réactionnaire qu'on connaisse.
Il aurait suffit de lui demander ce qu'elle pensait de la
contraception, de l'avortement et du mariage homosexuel pour être
très vite fixé. Pour de nombreux gens de gauche de ma génération,
il est stupéfiant d'avoir à rappeler à quel point, et pendant
combien de siècles, l'Eglise a été, dans les pays occidentaux et
colonisés, le premier instrument d'oppression des femmes, en
imposant par le haut, et de manière totalitaire, des rôles
prédéfinis pour les hommes et les femmes. Nous avons encore des
autorités catholiques romaines qui disent tous les jours que
l'avortement est un crime absolu, la contraception une incitation
à la fornication hors de l'institution sacrée du mariage, et les
rapports homosexuels des maladies honteuses.
Comment penser un seul instant que l'Islam pourrait être moins
totalitaire ? Par quel miracle cette religion serait-elle
intrinsèquement libérale en matière de répartition des rôles entre
les femmes et les hommes ? Pour quelle raison l'Islam ferait-il la
promotion de la contraception et de l'avortement, et accepterait
de marier des homosexuels ? Le port du voile par les femmes
musulmanes est le signe visible de cette répartition ultra-sexiste
des rôles prescrits par la version rigoureuse de cette religion,
et ma génération, qui a vu un réel progrès dans ce sens depuis les
années 70, ne peut pas supporter le retour d'une telle oppression
pour les femmes, un tel retour au rôle dominateur du patriarcat.
Comment faut-il le rappeler : TOUS les prêtres, pasteurs, rabbins
et imams des trois religions monothéistes SONT DES HOMMES ! (à de
rarissimes exceptions près). Tous ces hommes sont des alliés
objectifs pour le maintien de leurs positions réactionnaires et
l'association COEXISTER ne fait que consolider leurs positions et
leurs légitimités.

Pour fonder cette opinion, donnons quelques détails sur les
valeurs portées par la "communauté" musulmane française. Un des
meilleurs spécialistes de la sociologie de notre pays nous apprend
que :
- à la question "une femme doit pouvoir choisir librement
d'avorter", quand l'ensemble de la population française répond oui
à 88%, les catholiques pratiquants répondent oui à 69% et les
musulmans à 54%
- à la question "les homosexuels doivent être libres de vivre leur
vie comme ils le souhaitent", quand l'ensemble de la population
française répond oui à 84%, les catholiques pratiquants répondent
oui à 76% et les musulmans à 53%
- à la question "une femme doit rester vierge jusqu'au mariage",
quand l'ensemble de la population française répond oui à 8%, les
musulmans pratiquants répondent oui à 74%.
Source 1 voir en bas de page
Chacun pourra tirer ses propres conclusions de cette enquête. Pour
ma part, il me semble incontestable que de nombreux musulmans (et
non pas Arabes) sont réactionnaires, en particulier concernant la
place de la femme dans la société, comme l'ont été les catholiques
et les protestants en France il y a encore quelques décennies.
Nombreux, mais évidemment pas tous. De nombreux musulmans
acceptent sans aucun problème les valeurs qui sont les plus
partagées par la société française actuelle, notamment l'objectif
d'égalité femme-homme.
De la même manière que beaucoup d'écologistes critiquent les
chasseurs, dont une bonne partie sont des gens dangereux pour les
milieux naturels, je critique les musulmans, dont une bonne partie
sont réactionnaires. Et je ne suis pas raciste anti-arabe pour
autant, pas plus que les écologistes ne sont des racistes
anti-chasseurs, puisque les chasseurs ne sont pas une race, et les
musulmans non plus. Mais une bonne partie de la gauche est
incapable de faire cette distinction et pense que ces musulmans ne
sont, tous, que des victimes de la xénophobie de l'ancienne
puissance coloniale, et traitent de racistes ceux qui critiquent
l'Islam. Le piège fonctionne parfaitement.
Un parfait exemple du dilemme qu'il faut bien trancher est posé
par la question des réparations d'hymens. Ma compagne a une amie
gynécologue qui a, pendant des années, recousu des hymens de
jeunes femmes d'origine arabo-musulmane voulant être "vierges"
pour se marier. Et un beau jour, elle a décidé de ne plus
cautionner ce sexisme, de ne plus accepter de faire cette
opération, qui permet certes à une femme de se marier dans les
règles de sa communauté, mais qui subit dans son corps une
opération humiliante, douloureuse, pour être conforme au puissant
sexisme de son groupe. Qui défend ces femmes ? Les féministes
décoloniales qui pensent que toutes les cultures doivent être
"respectées" ? Pas Françoise Vergès, en tous cas, qui, dans son
livre "Un féminisme décolonial", n'a pas écrit une ligne sur
l'accès à la contraception et à l'avortement pour les femmes qui
vivent dans les sociétés qui ont subi la colonisation. Pour elle,
le sexisme et le patriarcat de ces sociétés n'existe pas.
Au nom de ce respect des cultures, beaucoup acceptent qu'il y ait,
en France, une tolérance pour les familles dont le père est
polygame. Mais combien connaissez vous de familles dont la mère
est polyandre ? Si la proportion entre les deux situations était
équivalente, on pourrait l'accepter, en se disant que la société a
évolué en permettant à chaque individu.e d'accéder à une vie
amoureuse plus riche et plus ouverte. Mais nous en sommes à des
années-lumière. Tolérer la polygamie dans notre société ne sert
qu'une chose : maintenir la puissance du patriarcat. Mais cette
valeur est à la mode puisqu'Assa Traore vient de proclamer
fièrement qu'elle en est le fruit.
Revenons aux Conseils municipaux. Quand vous voyez un agriculteur
notoirement agrochimiste entrer dans un conseil municipal, vous
vous inquiétez, car vous pensez qu'il va influencer les élu.e.s
pour réduire les distances d'épandages des produits
phytosanitaires. De la même manière, il est parfaitement légitime
de penser qu'une femme musulmane voilée a choisi une variante
rigoriste et réactionnaire de cette religion, car 65% des femmes
musulmanes ne sont pas voilées (source 2). Il
est donc incontestable que ces femmes ont volontairement choisi
(c'est leur "libre choix") d'apparaître dans leurs fonctions
d'élues comme liées à une communauté religieuse, et que leurs
colistier.e.s n'ont pas su ou voulu les en dissuader pour siéger.
Ces femmes n'ont pas compris qu'elles doivent, dans cette
circonstance, respecter un principe de neutralité, fondement de la
laïcité. En conséquence, il est parfaitement légitime de se
demander quel sera le vote de ces femmes quand arriveront au
Conseil municipal de ces quelques villes les décisions concernant
les droits des femmes, comme, par exemple, les aides aux
associations qui aident les femmes à avorter. Naëm Bestandji a
donc raison d'attirer notre attention sur la présence, au sein de
ces instances publiques, de personnes clairement rattachées à une
communauté religieuse. Que dirait-on si on avait vu apparaître
également des catholiques en soutane ou des juifs haredim portant
gros chapeaux et longues bouclettes ? Applaudirait-on cela au nom
du triomphe de la diversité culturelle ?
Dans sa publication à ce sujet, Bestandji pointe le fait que les
listes EELV sont celles qui, en dehors des rares listes
ouvertement communautaires, présentent le plus de femmes voilées.
Il ne fait que confirmer par la preuve ce qui a été mis en
évidence par une enquête d'opinion réalisée il y a quelques mois :
parmi toules les sensibilités politiques du camp progressiste
(gauche et écologistes), c'est au sein de EELV que la sensibilité
aux questions religieuses est la plus faible. Les écologistes sont
très tolérants sur ces questions religieuses. Voilà pourquoi
Bestandji affirme avec raison que la priorité, pour les
écologistes, n'est pas le féminisme.
Le même principe doit être appliqué pour les mères voilées
accompagnantes de sorties scolaires, qui participent à un service
public et qui devraient comprendre qu'elles doivent poser le voile
pour remplir cette mission. Il faut encore expliquer ce qu'est la
laïcité, grâce à l'exemple donné par Henri Pena-Ruiz l'an dernier
: imaginez un instant qu'un.e parent.e d'élève se propose pour
accompagner les enfants de l'école lors d'une sortie scolaire et
qu'il arrive en étant vétu d'un tee-shirt portant la mention en
gros caractères "Je suis athée, Dieu n'existe pas". Croyez vous
que les parents musulmans, chrétiens ou juifs lui confieraient un
seul instant leurs enfants ? Voilà ce qu'est la laïcité, la mise à
l'écart des croyances ou des non-croyances, mise en pratique dans
le milieu scolaire français depuis des décennies. Mais il semble
que ce soit une valeur pour le moins contestable, puisqu'elle est
portée par la classe blanche dominante, ancienne colonisatrice de
surcroît. Le fait que cette classe blanche dominante soit celle
qui a mis au point et diffusé la pilule contraceptive et le
mariage homosexuel ne change rien à l'affaire. Tout cela doit
disparaître, car c'est "de droite".
Je n'ai aucun doute que les populations immigrées d'origine
maghrébine, turque ou sahélienne ont été et sont massivement
l'objet de ségrégation en France et en Europe depuis des
décennies. Au plan économique d'abord, par l'exclusion d'une
partie significative du marché du travail, et géographique
ensuite, par la ségrégation urbaine savamment planifiée par les
collectivités locales soucieuses de flatter leur clientèle urbaine
aisée et influente. Et comme cette intégration (on ne parle même
pas d'assimilation) est un échec manifeste et douloureux, la
nouvelle génération progressiste prend fait et cause pour ces
populations. C'est très bien, mais il faudrait un peu plus de
clairvoyance dans les combats. En effet, ce que voit la jeune
génération en première analyse, c'est que, sous couvert
d'universalisme, la classe dominante "blanche" perpétue sa
domination. Cet universalisme ayant trahi tous les espoirs,
devient donc la valeur à combattre, car les penseurs du
communautarisme anglo-saxon ont planté leurs graines racistes dans
notre société depuis quelques décennies.
Or, les choses sont plus
compliquées que cela. En effet, une intégration est un jeu qui se
joue à deux. Si on compare les taux de mariages mixtes aujourd'hui
entre la population du pays d'accueil et les différents peuples
venus des anciennes colonies françaises, on voit que le taux
d'endogamie (couples formés avec un partenaire de la même
communauté) des femmes est d'environ 65% pour celles qui sont
issues des pays du Maghreb et de 27% pour celles qui sont issues
des anciennes colonies françaises du sud-est asiatique (Vietnam,
Laos et du Cambodge). Pour les femmes de la communauté turque, le
taux d'endogamie est même de 93% (source
3). On a ici la
preuve manifeste que les comportements et les volontés
d'intégration de ces deux populations sont radicalement
différentes. La différence réside dans le fait que l'immigration
maghrébine et turque est fortement charpentée par une religion
puissante, ce qui n'est pas le cas de l'asiatique. Ainsi, le passé
colonial n'est qu'une partie de l'explication, et celles et ceux
qui ne jurent que par les effets de la colonisation sont des
escrocs. L'autre partie de l'explication, c'est que cette
population à la forte identité organisée autour de l'Islam est en
repli général sur elle-même depuis une vingtaine d'années, par les
mariages endogames prescrits par une version rigoriste de l'Islam,
ce qui donne maintenant le fait que 50% des adolescents de ces
quartiers et de cette culture pensent que les principes de l'Islam
sont supérieurs aux lois de la république (source 4).
Ce qui fonde l'action de Bestandji, comme des féministes laïcs, ce
n'est pas de stigmatiser en général les femmes voilées, bien au
contraire, car leur situation est le résultat de l'acceptation
plus ou moins volontaire de fortes contraintes religieuses dans
leur milieu. Ce qui fonde cette action, c'est la dénonciation de
celles (accompagnées de ceux) qui revendiquent des règles
spécifiques dans les espaces publics ou collectifs, car nous
pensons que la société française ne doit pas accepter des
traitements particuliers d'origine religieuse. En effet, notre
société a réussi, après plusieurs siècles de combats, à éloigner
en principe le religieux de l'élaboration des règles politiques.
Cet éloignement est très imparfait et fragile, mais il existe. Il
n'est pas question d'accepter sans broncher un retour du religieux
dans l'élaboration des règles de vie commune, car c'est le retour
garanti aux oppressions sexistes et aux particularismes
communautaires. L'arrivée de musulmanes voilées dans des Conseils
municipaux est incontestablement un pas dans ce sens. Cette
exemple prouve que la stratégie des accommodements raisonnables ne
peut pas fonctionner à terme : plus on donne à ces particularismes
ethnico-religieux des règles spéciales qui dérogent au droit
commun (par ex. l'accès à des bâtiments sportifs à des personnes
dont la tenue vestimentaire ne respecte pas le règlement
intérieur), plus on crée des poches de droit spécifique qui ne
peuvent que chercher à s'étendre toujours plus, car la religion
est par essence totalitaire. En Grande-Bretagne, des tribunaux
islamiques existent dans certains quartiers pour traiter les
affaires domestiques (notamment les divorces), et je vous laisse
imaginer la place des femmes dans ces juridictions. Il faut donc
être autoritaire dans certains domaines, comme l'est, par exemple,
la loi qui impose la parité femmes/hommes sur les listes
électorales, ou qui interdit de fumer dans les restaurants, pour
raison de santé publique.
Notre action de fonde sur la distinction entre les musulmanes qui
se voilent par conviction ou soumission, que nous respectons, de
celles qui, voilées ou plus, prennent position dans l'espace
public (manifestations, réseaux sociaux, conseils municipaux,
militantismes divers) pour porter la parole d'un Islam politique
afin de revendiquer des règles spécifiques. Car en France la règle
est claire : on peut critiquer ou combattre les individus pour ce
qu'ils font, mais certainement pas pour ce qu'ils sont, ce qui est
effectivement raciste. Et quand Naëm Bestandji critique certaines
d'entre elles, ce n'est jamais parce qu'elles sont musulmanes
voilées ("ce qu'elles sont"), mais parce qu'elles passent à
l'action militante ("ce qu'elles font"). Je vous mets au défi de
trouver, dans les nombreux textes ou interventions de Bestandji,
la moindre critique portant sur un individu, ou groupe d'individus
particulier, qui ne soit pas lié à une action ou une prise de
position publique de cet individu ou de ce groupe. Quand il
critique des personnes identifiables ou nominatives, ce n'est
jamais une critique de ce qu'elles sont, c'est une critique de
leurs actions ou de leurs prises de positions publiques. Ses
initiatives en ce sens sont donc parfaitement légitimes. Voilà
pourquoi je le soutiens.
Oui, les populations issues de l'immigration maghrébine et turque
sont victimes de ségrégation, mais non, ce n'est pas une raison
pour les considérer à priori comme éternelles victimes, au
comportement irréprochable. Le soutien inconditionnel des
islamistes en France n'est qu'un dangereux miroir aux alouettes,
notoirement utilisé par la France Insoumise pour gagner des
électeurs dans les quartiers perdus de la République, validant
ainsi une régression majeure de la condition des femmes dans ces
quartiers. Pourquoi dangereux ? Voici un article en ligne qui
raconte l'histoire du parti communiste iranien, allié aux chiites
pour renverser le Shah d'Iran en 79, puis qui a été purement et
simplement massacré par les religieux arrivés au pouvoir :
https://www.lorientlejour.com/article/1156969/-on-ne-pensait-pas-que-la-revolution-allait-se-transformer-en-cauchemar-islamiste-.html
La "convergence des luttes" avec les religieux ne peut mener qu'au
désastre. Les seuls vrais combats devraient être l'intégration
économique et la mixité urbaine dans un pays qui tienne à distance
le fait religieux.
Source 1 : Jérôme
Fourquet "L'archipel français" Ed du Seuil mars 2019 p. 165-166
Source 2 : Hakim El Karoui "Un Islam français est
possible", 2016, p. 35, https://www.institutmontaigne.org/publications/un-islam-francais-est-possible
Source 3 : Jérôme Fourquet "L'archipel français" Ed du
Seuil mars 2019 p. 170
Source 4 : Hakim El Karoui "Un Islam français est
possible", 2016, p. 28, https://www.institutmontaigne.org/publications/un-islam-francais-est-possible
Bibliographie recommandée :
ASSIMILATION : LA FIN DU MODELE FRANCAIS - Pourquoi l'Islam change
la donne - Michèle Tribalat, démographe, Edition l'Artilleur, mai
2017.
Résumé en p. 4 de couverture : "Le modèle d'assimilation français
a-t-il encore un avenir ? La démographe Michèle Tribalat répond
par la négative après une analyse en trois points. Tout d'abord
démêler le vrai du faux dans les chiffres qui circulent sur
l'immigration étrangère. La France est-elle encore un pays
d'immigration et à quoi peut-on s'attendre dans les années qui
viennent ? Ensuite, examiner en quoi l'Islam change la donne.
Premier pays par le nombre de ses musulmans dans l'UE, Bulgarie
exceptée, la France ne peut se bercer de l'illusion selon laquelle
ce qui s'est accompli autrefois se reproduira facilement avec les
nouveaux venus. Les musulmans résistent à la sécularisation,
améliorent la transmission de l'Islam, accordent une importance
croissante à la religion et se marient entre eux. La "machine à
assimiler" rencontre donc une situation inédite. Cela se produit
alors même que les élites mettent en avant la préservation de la
diversité, gendarment les "autochtones" et que la France a opté
pour le modèle multiculturaliste préconisé par l'UE. Ce sont les
classes populaires, au front de la cohabitation interethnique qui
héritent de la mise en oeuvre. Ces dernières, acquises à l'idée
selon laquelle ce sont elles qui doivent servir de référent
culturel et non l'inverse, se mettent à l'abri et cherchent à
préserver leurs modes de vie. Désormais, l'assimilation, ou tout
ce que les élites voudront bien inventer, ce sera sans elles. Or,
sans leur bonne volonté, il n'y a plus d'assimilation possible."
INCH'ALLAH L'ISLAMISATION A VISAGE DECOUVERT - Ouvrage collectif
sous la direction de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Edition
Fayard, 2018
Ouvrage réalisé collectivement en octobre 2018 par un groupe
d'élèves en journalisme, qui décrit, par une série de portraits,
le quotidien de l'islamisation de la Seine St Denis. On y découvre
que des commerces proposent en vitrine des hijabs et jilbabs pour
enfants, et que des fonctionnaires de police refusent que des
femmes s'occupent du barbecue lors du pot annuel de la police.
LES TERRITOIRES CONQUIS DE L'ISLAMISME - Ouvrage collectif sous la
direction de Bernard Rougier, PUF, janvier 2020
Bernard Rougier, professeur de Sciences Politiques à Paris III
Sorbonne Nouvelle, et Directeur du Centre d'Etudes Arabes et
Orientales, a dirigé un travail collectif qui retrace la prise de
contrôle, par l'Islam militant, de certains "ghettos urbains" des
grandes agglomérations françaises, grâce à un recodage religieux
des inégalités sociales et économiques subies par les populations
qui y vivent.