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POUR
UN SOLAIRE THERMIQUE LOW-TECH
Le
stockage solaire facile : SOL-O-TER le solaire dans l’eau et la
terre
Projet de recherche appliquée en thermique du
bâtiment
Développement
de nouvelles méthodes et pratiques permettant de concevoir et
réaliser en éco-auto-construction
des habitats utilisant
largement la ressource solaire thermique,
avec des taux de
couverture très élevés et une approche « low-tech ».
RECHERCHE PARTENAIRES : Pour
mener à bien ce projet de recherche appliquée, je recherche
notamment : Contact : tunedomi [@] tunebook.fr |
Juin
2023
Résumé :
Pour
la fourniture de chaleur à basse température, le solaire est de
loin l’énergie renouvelable la plus simple à utiliser, car elle
est naturellement distribuée à la surface du globe, sans
intermédiaire technique ni économique. Mais l’une des difficultés
majeures que connaît cette énergie renouvelable est la question du
stockage. Or, il existe des techniques simples pour stocker la
chaleur solaire, dans des réservoirs d’eau, ou dans le sol.
Quelques réalisations en vraie grandeur prouvent que ces solutions
permettent des stockages de longue, voire de très longue durée.
On
constate en France et en Europe un développement de
l’éco-construction de logements, porté par une catégorie
croissante de citoyens mobilisés dans la lutte contre le changement
climatique, et en recherche d’autonomie énergétique. Ce nouveau
type d’habitat n’intègre pas, sauf exception, de démarche
avancée d’optimisation du système énergétique, qui est le plus
souvent électrique ou par poêle à bois, pour le chauffage comme
pour l’eau chaude sanitaire.
Le but de ce projet est
double :
- d’une part de chercher les voies permettant
une optimisation du bâtiment, dans un esprit d’écoconstruction,
et en privilégiant l’utilisation du plancher sur terre-plein comme
stockage solaire passif ou actif de longue durée,
- d’autre
part de revisiter les principes du solaire actif, incluant le
stockage dans l’eau chaude, dans un esprit « low-tech »,
pour qu’il soit plus facile à utiliser.
Il
s’agit d’adapter à l’éco-construction les principes du
solaire thermique, passif comme actif, pour aider à sa diffusion
dans l’habitat « low-tech » biosourcé.
ENJEUX
ET OBJECTIFS DE RECHERCHE
Parmi
toutes les sources d’énergies renouvelables permettant de fournir
de la chaleur à basse température, le solaire est de loin la plus
simple à utiliser. Cette source est naturellement distribuée à la
surface du globe, sans intermédiaire technique ni économique. C’est
un bien commun dont la disponibilité, par unité de temps, est
environ dix mille fois supérieure au total de toute la consommation
humaine actuelle. Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_solaire#Ressources_solaires
https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/chaleur-Terre-geothermie.xml
En
France, comme dans de nombreux pays tempérés, plus de 40 % des
besoins énergétiques du pays correspondent à de la chaleur basse
température : de l’air à 20 °C pour le chauffage et de
l’eau à 45 °C pour l’eau chaude sanitaire (source :
diagramme de Sankey négaWatt
https://tunebook.fr/systener_collapso.html#2
). Mais l’une des difficultés majeures que connaît cette énergie
renouvelable est la question du stockage, puisque, dans une économie
où le capital est cher, les investissements nécessaires à un
stockage de longue durée sont très élevés, pour les particuliers
comme pour les entreprises.
Or, il existe des techniques
simples pour stocker la chaleur solaire, dans des réservoirs d’eau,
ou dans le sol. Ces solutions peuvent, sous réserve d’être bien
dimensionnées selon les besoins et la fréquence des apports
solaires locaux, permettre des stockages de longue, voire de très
longue durée. Des réalisations en vraie grandeur l’attestent.
Voir notamment :
- la communauté solaire de Drake Landing
au Canada
https://www.dlsc.ca/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_solaire_de_Drake_Landing
-
les réalisations de l’entreprise Jenni en
Suisse
https://tunebook.fr/systener_collapso.html#6.
-
la réalisation française récente près de
Bordeaux
https://www.revolution-energetique.com/voici-le-premier-stockage-souterrain-de-chaleur-bas-carbone-en-france/
Ces
solutions suivent des principes physiques simples et le niveau
technologique est assez basique (même s’il faut beaucoup
d’intelligence pour la conception). L’idée est de repenser le
solaire thermique dans une approche « low-tech », pour
que ces solutions deviennent accessibles, sous réserve de formation
adaptée, à des artisans et particuliers avertis (par exemple par
l’association suisse SEBASOL https://www.sebasol.ch/).
Côté
demande, on peut observer depuis quelques années, dans le secteur du
logement neuf, les tendances suivantes :
D’une
part, dans le marché traditionnel « mainstream » de la
construction, les nécessités de la sobriété imposent une voie
réglementaire qui donne :
a) soit une isolation renforcée
associée à des équipements thermiques dépendants de réseaux
énergétiques extérieurs,
b) soit, en poussant au maximum, les
conceptions de type « passif » sans chauffage, qui
nécessitent des technologies complexes qui ne sont pas low-tech
(triples vitrages avec couches faiblement émissives, systèmes
thermodynamiques pour l'air et l'ECS, isolants très performants non
biosourcés).
Ces voies ne sont pas satisfaisantes dans la
mesure où elles maintiennent une dépendance des habitants aux
réseaux énergétiques traditionnels, ou bien nécessitent des
technologies industrielles au contenu carbone important.
D’autre
part, en parallèle, on voit un développement significatif des
constructions écologiques, majoritairement en procédés biosourcés,
dans un marché nouveau porté par une catégorie croissante de
citoyens mobilisés dans la lutte contre le changement climatique, et
en recherche d’autonomie énergétique. Ce nouveau type d’habitat,
tiré par l’intérêt de l’éco-construction, n’intègre pas,
sauf exception, de démarche avancée d’optimisation du système
énergétique, qui est le plus souvent électrique ou par poêle à
bois, pour le chauffage comme pour l’eau chaude sanitaire. On peut
faire mieux, grâce au solaire thermique.
Le
premier enjeu de ce projet de recherche
appliquée est de déterminer si l’on peut disposer de nouveaux
outils méthodologiques permettant aux maîtres d’ouvrage et
maîtres d’oeuvre, impliqués dans l’écoconstruction, de
concevoir et réaliser des logements utilisant largement la ressource
solaire thermique, avec des taux de couverture suffisamment élevés
pour se passer d’appoint électrique ou bois, et ce, avec une
approche « low-tech » et un coût raisonnable.
Cette
approche se situe volontairement à contre-courant de l’idéologie
actuelle française qui donne à l’électricité un rôle
hégémonique dans la transition énergétique, notamment grâce à
l’arrivée à maturité de la production photovoltaïque. Certes,
l’avantage majeur du vecteur électrique est de se transporter très
facilement dans les réseaux, pour être partagé sur de courtes ou
longues distances, ce que la chaleur sait très mal faire. Mais
l’électricité, même photovoltaïque produite localement,
nécessite des process industriels complexes pour la fabrication des
panneaux et nécessite du stockage qui est loin du « low-tech ».
Ce vecteur a donc encore une énergie grise élevée, et cela risque
de durer. A l’inverse, la captation et le stockage de la chaleur
solaire devrait être, en principe, beaucoup plus simple, en
utilisant des matériaux et équipements à niveau technologique
faible, ou de récupération, ce qui le rend plus facilement
accessible pour les usages thermiques sur place. Ainsi, le
second enjeu de cette recherche est
d’explorer les simplifications possibles de ces systèmes solaires
thermiques actifs, pour en abaisser le niveau technologique, pour les
qualifier en « low-tech ».
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